Clément Seyler - Misano - Arnold Kontz Group

" Fin de semaine intéressante à Misano pour la quatrième manche des GT4 European Series. Oui, il a fait chaud, mais c’est l’été en Italie, à quoi tu t’attends ?

Notre voiture est un vrai pur-sang, en provenance directe de Gaydon, en Angleterre, et je dois avouer qu’elle a eu quelques difficultés à s’adapter à la température ambiante. Après les essais il était clair que nous avions besoin d’adapter les réglages pour aller plus vite, et aussi de faire tout le possible pour que la voiture tienne le coup dans l’air chaud. Aston Martin avait amené des nouvelles pièces, étudiées justement pour ça, directement de l’usine. Encore fallait-il les installer. Nos mécaniciens et ingénieurs ont passé une nuit quasi blanche, ne dormant qu’une heure, pour adapter les réglages et réaliser les modifications qui allaient nous permettre de défendre nos chances pour les qualifications et la course de Samedi.

Le départ allait avoir lieu en plein milieu de l’après-midi, au moment où il ferait le plus chaud. Pour une fois, j’ai réussi mon départ, doublant quelques concurrents, mais malgré tous les efforts la voiture à rapidement chauffé. Nous avons dû rouler à l’économie pour la préserver. Clément a fait un deuxième relais magnifique, réussissant à garder la voiture en vie jusqu’au bout pour passer la ligne en deuxième position de notre catégorie AM.

Avec pas mal de pièces à changer ainsi que tous les fluides à remplacer parce qu’ils ont dépassé leur limite de température maximale lors de la course, nos mécaniciens ont encore connu une nuit des plus courtes, ne dormant que deux ou trois heures avant de remettre l’ouvrage sur le métier pour la course de Dimanche. Clément a pris un bon départ et comme d’habitude réalisé une performance irréprochable. Lorsqu’est arrivé mon tour de sauter dans la voiture il était P2 AM. Lors de mon installation, le câble de ma radio a été sectionné, j’allais pouvoir rouler en silence, mais je devrai aussi me passer de l’aide précieuse de Haydn Nigh, notre ingénieur de course. Il n’y avait qu’une chose à faire, rouler le plus vite possible en gérant les températures. Dès que l’huile atteignait 135C il fallait ralentir un peu, attendre qu’elle redevienne acceptable et repartir au combat. J’ai pu m’approcher de l’Alpine qui était P1 et finalement la doubler. Dès lors il ne restait qu’à se laisser glisser vers l’arrivée pour cueillir notre deuxième victoire AM de l’année. La voiture de M. Bond ne vous laisse pas tomber !

Une équipe de course c’est une machine compliquée. Pour qu’elle soit performante, il faut que chacun de ses éléments remplisse son rôle comme prévu. Le pilote n’est que l’un d’entre eux et il n’est rien si un seul des autres craque. Cette fin de semaine a été rude pour le Street Art Racing - S.A.R mais il a surmonté l’épreuve haut la main. Merci les gars, vous êtes bons ! "